De Brocéliande au mont Saint Michel, de Qiyun Shan au mont Emei, ces lieux qui nous rectifient.

À l'image de l'acupuncture, la terre possède ses méridiens où pulse un flux puissant, véritables rivières souterraines où coule le Souffle Qi de la terre. En Occident on parlerait de lignes telluriques, en Chine on parle du “Souffle cosmique du dragon”, ce dragon chinois qui, tout en ondulation, serpente tel un fleuve vivant. Et bien sûr, sur ces lignes d'énergie, la terre aussi possède ses points d'acupuncture. Ce sont ces lieux forts où affleure ce Souffle souterrain. Et c'est justement sur ces points d'émergence que les anciens sont venus bâtir leurs temples, ermitages et lieux de retraite.
En Chine ils sont le plus souvent construits sur des montagnes, car là se situe une frontière, le point médian entre les Souffles du Ciel et les Souffles de la Terre, Yin Yang.
En occident on parlerait de lignes telluriques, en Chine on parle du “Souffle cosmique du dragon”.
C'est d'ailleurs tout l'art du Feng Shui que de comprendre et percevoir la circulation de ces Souffles dans notre environnement. Feng Shui veut littéralement dire vent (Feng) et eau (Shui), donc fluides, flux, courants et circulation. De tels lieux existent partout dans le monde, qu'ils soient connus ou non, habités ou sauvages. Sites sacrés et lieux de pouvoirs, chemins initiatiques et lieux de pèlerinage, passerelles entre le visible et l'invisible. Parcourir de tels endroits nous permet d'accoster sur de nouveaux rivages et atteindre l'envers. C'est aussi cela les arts internes, et inévitablement, petit à petit, de tels lieux nous ré-alignent, nous recentrent et nous rectifient. Et le plus beau dans tout ça, c'est qu'il n'y a rien à “faire”, juste "être", écouter, s'ouvrir, se rendre suffisamment poreux pour faire le moins possible obstacle à ce qui jaillit là et nous traverse, Wu Wei comme diraient les sages taoïstes.
Daniel
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