Une des plus récurrentes intox qui gravite au sein de l'univers des arts martiaux dits internes, concerne la naissance du Taichi Chuan au sein des monts Wudang et la figure de Zhang Sanfeng en tant que père fondateur de cet art.
Une intox reprise en choeur par les rares "documentaires" télévisés consacrés au tai chi chuan (je pense ici à celui d'ARTE) et les magazines spécialisés (sic) français dédiés aux arts martiaux chinois. C'est donc avec joie que je partage avec vous cet article (voir en bas de paragraphe😉 ) qui remet les points sur les "i" comme on dit. J'ai eu la chance, en mars 2018, après mon voyage dans le Anhui, de prolonger mon séjour et me rendre pour une semaine dans les monts Wudang, par chance et par choix, hors des sentiers battus...J'ai cependant pu constater la réalité des dérives énoncées par l'auteur de cette réflexion. Entre le "moine" qui confirme le dicton "l'habit ne fais pas le moine", me jouant de la flûte en guise de sérénade, se la jouant wise & authentique mais cherchant surtout de nouveaux clients, les fausses fresques "décrépies" pour donner l'illusion de l'ancien, narrant la création du taiji quan, les pseudos-maîtres de la pseudo-énième-génération de la boxe de Zhan Sanfeng (sic) et les vidéos promotionnelles diffusées dans les bus du parc reprenant la sempiternelle intox "le taichi chuan vient de Wudang", on en a pour son argent si l'on est venu chercher son image-cliché-fantasmo-idéalisée du "tao" et des arts martiaux.
Heureusement, chaque endroit a son envers, hors des flashlights et des chemins pavés subsiste un autre Wudang...Et comme par hasard, loin du tumulte, dans une petite vallée, loin du sommet, voilà une pierre tombale défraichie, anodine, oubliée...Et ô surprise! voilà où repose le dernier Maître de Wudang (au vrai sens hermétique du terme, le mètre qui permet de donner la juste mesure, celui qui ne sait rien mais co-naît, non pas celui qui brille et qui "maîtrise"), de ceux qui, ayant scellés les 7 portes quittent ce monde à leur gré, au moment juste, à l'heure, à la bonne-heure, ayant accompli le Grand Oeuvre, ayant trouvé le bonheur. Comme s'il avait pressenti la venue de ces temps de dévoiement (littéralement "hors de la Voie"). Nul grand temple d'or, nul artifice ostentatoire, une vieille pierre pour oreiller, un peu de mousse comme couverture, au calme dans cet écrin de verdure.
L'article donc, provenant du site shenjiying: https://docs.wixstatic.com/…/f1a689_f671584bd34242a685fbb8e…
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